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Les chatbots peuvent-ils vraiment nous influencer ?https://theconversation.com/les-chatbots-peuvent-ils-vraiment-nous-influencer-193341

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Les chatbots peuvent-ils vraiment nous influencer ?

Publié: 27 novembre 2022, 17:01 CET

Depuis Eliza (1966), le premier chatbot de l’histoire, jusqu’à nos jours, les machines conversationnelles issues de l’intelligence artificielle se voient souvent attribuer des attitudes et des comportements humains : joie, étonnement, écoute, empathie…

Sur le plan psychologique, ces attributions correspondent à des « projections anthropomorphiques ». Ainsi, le risque existe d’identifier pleinement les chatbots à ce que nous leur attribuons de nous-mêmes, au point de susciter la croyance d’avoir affaire à quelqu’un plutôt que de garder à l’esprit qu’il s’agit d’un programme informatique disposant d’une interface de communication.

Par ailleurs, le risque existe que les concepteurs issus des « technologies persuasives » (technologies visant à persuader les humains d’adopter des attitudes et des comportements cibles), conscients d’un tel phénomène, utilisent les chatbots pour influencer nos comportements à l’aide du langage naturel, exactement comme le ferait un humain.

Pour circonscrire les mécanismes projectifs dont les technologies persuasives pourraient faire usage, nous avons conduit une étude à grande échelle auprès d’un échantillon représentatif de Français (soit 1 019 personnes) placés en position d’envisager ou de se remémorer une relation interactive dialoguée avec un chatbot qu’il soit, au choix, un·e ami·e confident·e, un·e partenaire amoureux·se, un·e coach·e de vie professionnelle ou un·e conseiller.ère clientèle.

Pour interpréter nos résultats, nous avons retenu des projections anthropomorphiques quatre modalités essentielles :

  • Anthropomorphisme perceptuel : consiste à projeter sur un objet des caractéristiques humaines, ce qui relève de l’imagination.
  • Animisme : consiste à donner vie aux caractéristiques attribuées à un objet en projetant « sur » lui des intentions simples généralement humaines.
  • Anthropomorphisme intentionnel : est une forme d’animisme consistant à projeter « dans » l’objet des intentions humaines complexes sans pour autant identifier totalement cet objet à ce qu’on y a projeté.
  • Identification projective : consiste à projeter « dans » l’objet des caractéristiques de soi et à l’identifier totalement à ce qu’on y a projeté au point de modifier radicalement la perception même de cet objet.

Un résultat intriguant : mon chatbot est plutôt féminin

Quel que soit le chatbot choisi, 53 % des répondants le considèrent comme vivant autant qu’humain et parmi eux 28 % projettent sur lui les caractéristiques d’un homme adulte et 53 % celles d’une femme adulte (anthropomorphisme perceptuel).

Ensemble, ils lui donnent vie en lui attribuant des intentions simples (animisme). Lorsque les répondants ne considèrent pas le chatbot choisi comme vivant (40 %), certains projettent paradoxalement sur lui des caractéristiques humaines comme une voix (27 %), un visage (18 %) et un corps (8 %) tendanciellement féminins. Dans l’ensemble, seuls 38 % des répondants projettent dans leur chatbot une agentivité c’est-à-dire des états intérieurs complexes, cognitifs et émotionnels, constitutifs d’un pouvoir et d’une autonomie d’action (anthropomorphisme intentionnel).

Ainsi, tout se passe comme si la tendance était d’attribuer au chatbot les caractéristiques d’un sujet humain, mais avec une certaine hésitation sur l’attribution d’une intériorité : il serait ainsi considéré comme un sujet sans subjectivité. Ces résultats tendraient à montrer que les répondants n’identifient pas totalement le chatbot à ce qu’ils imaginent d’humain en lui et, ainsi, qu’ils ne le prennent pas pour un semblable. Il n’y aurait donc pas de processus avéré d’identification projective.

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Face à ces résultats, deux questions nous ont semblé essentielles. La première consiste à se demander si la tendance des répondants à projeter du féminin dans leur chatbot, qu’il soit ou non considéré comme vivant – et notamment une femme plus qu’un homme adulte –, relève d’un stéréotype ou d’un archétype. Rappelons ici qu’un stéréotype est une opinion toute faite, forgée sans examen critique qui véhicule des représentations sociales standardisées et appauvrissantes visant à catégoriser voire caricaturer tel ou tel groupe humain.

Un archétype, quant à lui, est un schéma d’organisation inné de notre vie psychique, présent à l’état « virtuel » dans notre esprit et que seules certaines circonstances peuvent activer et actualiser. La seconde question consiste à se demander pourquoi les répondants n’identifient-ils pas pleinement leur chatbot à ce qu’il projette d’humain en eux ?

Afin de répondre à ces questions et de mieux comprendre nos relations aux chatbots, certains des concepts majeurs de la psychanalyse nous ont éclairés.

La psychanalyse pour comprendre nos relations aux chatbots

Tentons une réponse à la première de nos deux questions. Selon la littérature scientifique, des stéréotypes sociaux de genre sont souvent projetés sur les machines. Alors que la vocation des chatbots est d’assister l’humain, il serait en effet naturel, selon certains, que, dans l’imaginaire social, cet assistanat soit situé du côté du « care » et ainsi associé aux femmes.

Mais sommes-nous vraiment en présence d’un tel stéréotype dans notre enquête ? Nos investigations montrent en effet que 58 % des femmes qui considèrent leur chatbot comme vivant et humain l’envisagent comme une personne de genre féminin contre seulement 48 % des hommes. Ainsi, soit elles sont victimes d’un stéréotype de genre par contagion sociale, soit cette projection d’une figure féminine exprimerait un invariant collectif qui serait l’expression d’un archétype plus que d’un stéréotype.

Un archétype, tel que nous l’avons défini, est par exemple à l’œuvre dans les processus d’attachement pulsionnel à la mère. En effet, il a été démontré que le nouveau-né, dès le premier contact avec sa génitrice, dirige instinctivement son regard vers elle avant de migrer vers le sein pour sa première tétée. Ce comportement inné relève de l’archétype de la Mère.

Plus généralement, certaines recherches montrent que la première forme vivante que les nouveau-nés rencontrent à leur naissance fait « empreinte » en eux sous la forme d’une image et les conduit à se lier immédiatement à elle pour recevoir les soins dont ils ont besoin. Peu importe si cette forme appartient à une autre espèce. Certains en concluent que l’archétype, en tant que schéma inné de comportement, conduit un être vivant à rechercher une fonction de soin plus qu’un individu spécifique à son espèce d’appartenance.

Le concept d’archétype nous permet donc d’envisager que la figure projective féminine propre à notre enquête ne résulterait pas forcément d’un stéréotype de genre. Elle pourrait attester l’activation et l’actualisation de l’archétype de la Mère poussant ainsi l’utilisateur « humain » à projeter une figure féminine archétypale dans le chatbot, preuve qu’il cherche, dans l’interaction avec lui, une fonction de soin telle qu’il l’a déjà expérimentée.

Peu importe qu’il soit un programme informatique, un « individu technique », s’il donne le sentiment de « prendre soin » en aidant à choisir un produit, en conseillant une attitude juste ou en offrant des signes de reconnaissance amicaux autant qu’amoureux.

Un différentiel homme-machine auto-protecteur ?

Abordons maintenant notre seconde question. Dans notre enquête, le chatbot est généralement imaginé comme un sujet paré de caractéristiques humaines, mais sans subjectivité. Ce qui signifie que les répondants n’identifient pas pleinement leur chatbot à ce qu’ils projettent de leur propre humanité en eux. Les recherches dans le domaine de l’attachement en fournissent peut-être l’explication.

Elles indiquent en effet que les relations avec un premier pourvoyeur de soins, donne les moyens à celui qui s’attache, de pouvoir faire ultérieurement la différence entre ses congénères et les autres. C’est probablement la raison pour laquelle les répondants montrent qu’ils pourraient être en mesure de s’attacher à un chatbot qui leur fait la conversation sans pour autant le considérer comme un de leurs semblables : la conscience d’un différentiel de génération et d’existence entre l’humain et la machine – différentiel dit ontologique – limiterait ainsi voire interdirait toute identification projective.

Un tel « rempart naturel », face à l’ambition persuasive de la captologie pour laquelle la fin peut parfois justifier les moyens, pourrait rendre les utilisateurs beaucoup moins influençables voire moins dupes que ne l’envisagent les professionnels du marketing et du design conversationnel : ils jouent le jeu probablement en conscience.

Reste cette question : que faire pour protéger les plus fragiles et les plus influençables d’entre nous qui pourraient se prendre à un tel jeu et courir le risque de s’y perdre ?

Pour aller plus loin : « L’anthropomorphisme, enjeu de performance pour les chatbots », du même auteur.

Permalink
July 8, 2023 at 10:37:27 AM GMT+2

Qui a tué le CYBERPUNK ? - YouTubehttps://www.youtube.com/watch?v=1BcnhVVQhxA

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Qui a tué le CYBERPUNK ?

Transcript de la vidéo Qui a tué le CYBERPUNK ? du vidéaste Bolchegeek

Une émission de Benjamin Patinaud avec Kate la Petite Voix , basée sur les travaux de Raphaël Colson et les tables rondes du festival Les Intergalactiques

vous voyez le délire un détective hacker taciturne qui déambule dans la nuit pluvieuse au milieu de loubard au bras bionique shooté à la réalité virtuelle sous une forêt de gratte-ciel frappée du logo de méga Corporation illuminés par les néons les écrans et les phares des voitures volantes.

Envoyez les synthés bien mélancoliques et le saxo porno, une narration intérieure du genre, cette ville cette techno cata boursouflé de Baï au crack au sein duquel des crypto Romulus et Rémus se nourrissent goulûment d'un cyberflu de métadata

Cette ville ce n'est pas la Mégacité des Doges non, mais c'est ma ville c'est néo-Limoges.
Enfin voilà vous connaissez le cliché Cyberpunk

Le Cyberpunk semble faire ces dernières années un retour en force, ce sous genre est-il en passe de redevenir l'avenir de la SF le plus à même de parler de notre présent auquel il semble étrangement ressembler, ou s'agit-il d'une mode passagère le revival d'un
truc un peu ringard pour de sombres raisons marketing bien moins pertinentes ?

Aujourd'hui Retour vers le Futur d'un imaginaire qu'on peut croire mort et enterré

Par Benjamin PATINAUD & Kath

Origines

En 1980 Bruce Baden n'est pas le nom le plus célèbre du panthéon de la science-fiction, ce développeur informatique du Minnesota aujourd'hui âgé de 68 ans à quelques œuvres à son actif dont des novalisations comme celle du film steampunk Wild Wild West et du FPS spatial Rebel Moon rising, à l'époque il écrit une nouvelle au titre quant à lui bien plus connue cyberpunk cette histoire publiée seulement en 1983 avant de devenir un roman suit les aventures d'un protagoniste d'un nouveau genre un hacker.

Elle reste surtout dans les mémoires pour avoir donné naissance au terme qui désignera bientôt tout un mouvement une fois popularisé par un article du Washington Post en 84.

Mais le mouvement lui-même prend racine ailleurs. Racines c'est bien le terme avec un S s'il vous plaît tant le cyberpunk éclos subitement d'un peu partout, de la littérature au cinéma, de l'est à l'ouest en pur fruit des années 80 naissantes.

Dans le continuum créatif c'est jamais facile de définir un point d'origine on attribue souvent la paternité du genre à William Gibson avec sa nouvelle Johnny mnémonique de 1982 l'histoire d'un trafiquant de données avec un disque dur dans la tronche.

Simultanément à l'autre bout du monde katsuiro Otomo accouche du manga Akira, toujours la même année sort au cinéma Tron et sa réalité virtuelle vidéo ludique mais aussi et surtout Blade Runner.

Le film de Ridley Scott avait alors pas très bien marché en plus de recevoir un accueil plus que mitigé de la critique. Il a depuis été réévalué comme une œuvre culte et nul ne peut nier son influence imposant les bases de toute une esthétique de SF néo noir.

Il s'agit pourtant de l'adaptation d'une nouvelle de Philippe K.Dick les Android rêvent-ils de moutons électriques a qui on
doit les noms de la chaîne Nexus 6 et de la maison d'édition les moutons électriques, écrite en 1968 elle précède donc largement le mouvement qui nous intéresse, ce qui lui vaut le qualificatif de proto-cyberpunk.

Car avant de rentrer de plein pied dans ses foutues années 80 la SF est passé par l'effervescence des années 60-70 marquée par les contre-cultures des mouvements d'émancipation dans tous les sens et une volonté générale de retourner la table.

Nombre d'auteurs de cette période comme Michael Moorcock, Ursula K. Le Guin et évidemment Dick avait sauté à pieds joint dans ce train lancé à toute vitesse bien décidés à dépoussiérer eux aussi les codes de la vieille SF à papa.

C'était parti pour une nouvelle vague de SF avec des formes littéraires plus expérimentales mettant en scène des antihéros têtes brûlées débarrassées de la foi aveugle envers l'avenir.

Bonjour le sexe la drogue, mais aussi les questions de classe et d'aliénation la défiance envers l'ordre social les nouvelles technologies et l'avenir en général avec la perspective d'un effondrement civilisationnel, et oui comme on l'a expliqué dans notre vidéo pour l'Huma sur la montée du post-apo le 20e siècle avait déjà sévèrement douché les espoirs naïfs en un progrès technique avançant main dans la main avec un progrès social.

Esprit de ces décennies oblige, cette nouvelle vague donne tout de même corps à des utopies nouvelles comme avec la société
anarchiste dans Les Dépossédés ou celle de Star Trek, c'est cet esprit là qui se mange de plein fouet les années 80, la contre-révolution conservatrice et l'hégémonie du rêve ultralibéral, la foi en la mondialisation, la fin des trentes glorieuses. La contre-offensive des grandes entreprises et la victoire du discours managérial.

Les années fric, le tournant de la rigueur, there is no alternative, la fin de l'histoire bref la réaction.

Une réaction sans pitié à ces années 60-70 qui l'emporte pour les décennies à venir. Dont acte la SF qui intègre elle aussi ce nouveau logiciel sans partager son enthousiasme béat.

Les futurs se font entièrement dystopiques, privatisés et policier dirigé par des méga corporation de la tech toute puissante et où les inégalités sociales se creusent avec leur lot de précarité, d'insécurité et de systèmes D du turfu, ou tout État de droit ayant disparu il
reste pour les classes possédantes l'impunité et pour les classes laborieuses la criminalité comme face d'une même pièce.

Toute la société se résume pour paraphraser Gibson a une expérience accélérée de darwinisme social, les personnages plus des abusés roublard et individualiste pioche dans les figures dites anti-politiques qu'on trouvait dans le western et surtout dans le polar noir

Les figures du cyberpunk sont qualifiées de détectives de cow-boy et de samouraïs d'un genre nouveau les errances bioethniques à la kerwax se déplace dans les ruelles de mégalopole tentaculaire d'où la nature a définitivement disparu.

L'exploration new age de paradis artificiels a été remplacé par des réalités virtuelles, quant à l'espoir de changement il a été écrasé par les gratte-ciel.

Si les détectives et les hackers jouent contre ces sociétés brutales détournant ces technologies a leur avantage c'est dans un espoir de survie ou de tirer leur épingle du jeu, car évidemment les années 80 c'est aussi l'avènement de nouvelles technologies porteuses d'autant de promesses que de crainte.

Le Time choisi l'ordinateur comme son homme de l'année 1982 succédant ainsi à Regan puis un Lech Walesa annonciateur de la fin du bloc soviétique et précédent a nouveau Reagan.

Le silicium de l'électronique donne son célèbre nom à la Silicon Valley, l'informatique
s'apprête à révolutionner nos vies et le jeu vidéo s'empare de la culture populaire.

N'oublions pas que les nerds et les geeks qui prennent alors le pouvoir respectivement dans ses industries émergentes et sur la culture
populaire proviennent eux-mêmes des contre-culture.

Voilà la recette du nom cyber pour l'aspect technologique ici l'informatique et punk pour les racines contre culturelles pas
n'importe quelle racine puisque le punk est le mouvement qui débarque à la toute fin des années 70 et proclame *NO FUTURE à partir de là comme sa maman les années 80 le cyberpunk semble ne jamais vouloir complètement disparaître.

Le livre considérait comme le fondement absolu du genre sort en 1984 No Romancer toujours de William Gibson, seul et unique a remporter le triptyque de prix Nebula Philippe K.Dick et le Hugo. En gros niveau SF c'est comme remporter à la fois la Palme d'Or l'Oscar et dépouillé les Golden Globes.

D'ailleurs si ces classiques vous intéresses s'ils ont été réédités avec une traduction entièrement retravaillée par Laurent kesci au Diablo Vauvert

ah et tiens qu'est-ce qu'on trouve aussi chez ce bien bel éditeur mon livre sur les méchants le syndrome magnéto disponible chez vos libraire préféré oh là là c'est pas fou ça ?

Bref le héros du Neuromancien évidemment un hacker chose amusante le daron du cyberpunk ne bite absolument rien en informatique bien qu'il soit depuis devenu un twitos prolifique qui relay toute la journée des trucs de boomer de gauche comme un vieux fourneau.

Lui il est plutôt du genre à avoir vadrouillé dans les années 70 en testant pas mal de produits ironie absolue il a écrit neuromenser sur une bonne vieille machine à écrire signe de son impact culturel après la littérature le cinéma et le manga le genre envahit la BD en général la télé l'animation le jeu de rôle et même le jeu vidéo.

Au Japon il perpétue ses formes particulières au non subtil de extreme japanes cyberpunk sous l'influence de la scène underground et notamment punk bien sûr, ils mettent en scène leur propre imaginaires de low life high-tech c'est-à-dire vide bas-fonds et haute technologie dans des esthétiques urbaines et industrielles avec comme particularité une passion pour le body, horror les corps mutants artificiels ou transformés par la technologie.

Pourtant et contrairement à ce que sa longévité laisse penser le cyberpunk devient très vite un imaginaire à un peu daté dont les anticipations manquent un paquet de cibles la réalité virtuelle se résumait alors à ce qu'on sera amené à appeler les casques à vomi pour se connecter en permanence on préfère aux implants cérébraux les ordinateurs de poche, pas de voiture volante à l'horizon c'est internet la vraie révolution technologique qui emporte nos sociétés.

Bravo vous êtes sur Internet vous allez voir c'est facile

Dès les années 90 on est déjà dans l'âge d'or du post-cyberpunk qui joue de son esthétique maintenant bien établie et ajoute plus d'ironie et détourne ses codes ne décrivant plus nécessairement un avenir high-tech dystopique les auteurs historiques se lassent eux-mêmes du genre et beaucoup passa à autre chose

Dès 1987 le cyberpunk était devenu un cliché d'autres auteurs l'avaient changé en formule la fascination de la pop culture pour cette vision fade du cyberpunk sera peut-être de courte durée, le cyberpunk actuel ne répond à aucune de nos questions à la place il offre des fantasmes de pouvoir, les mêmes frissons sans issue que procurent les jeux vidéo et les blockbusters ils laissent la nature pour morte accepte la violence et la cupidité comme inévitable et promeut le culte du solitaire.

Bon en Occident on essaie beaucoup de transcrire cette imaginaire au cinéma mais c'est pas toujours probant, bon alors par contre au Japon le genre continue lui de péter la forme enfin ça c'est jusqu'à ce qu'un signe noir sorte de nulle part pour terminer la décennie

Matrix marque un tournant dans le cinéma de SF même de l'industrie du cinéma en général en fait il fournit une synthèse de ce qu'il précède tout en proposant une approche renouvelée en un coup de tonnerre culturel, et pourtant matrix n'a pas tant ressuscité le cyberpunk qu'offert un baroud d'honneur tenez même la mode de Matrix-like qui a suivi le carton du film non retiennent même pas spécialement laspect cyberpunk.

Nous voilà dans l'hiver nucléaire pour le cyberpunk doublé comme on l'a expliqué par le post-apo comme son papa le punk il n'est pas mort il s'est dilué et ça on y reviendra on délaisse le cyber au profit de nouvelles technologies comme avec le nanopunk ou le biopunk

C'est seulement a partir des années 2010 qu'on voit le cyberpunk sortir petit à petit de son bunker pour aboutir à ce qui semblent être un véritable revival et si pour savoir qui a tué le cyberpunk il fallait d'abord se demander qui l'a ressuscité et surtout pourquoi

Revival

notre Prophète le cyberpunk reviendrait-il sur terre pour nous guider, on en perçoit des signaux faibles tout au long de la décennie jusqu'à une apothéose pourquoi ce soudain revival ? est-il le signe que le genre va retrouver un avenir ?

en parlant d'une autre et s'imposer à nouveau comme majeur dans la SF contemporaine les raisons paraissent sautées aux implants oculaires intensément d'imaginaire semble coller plus que jamais au problématiques actuelles c'est la thèse plutôt convaincante défendue par le bien nommé cyberpunks not dead de Yannick RUMPALA.

Le cyberpunk nous apparaît désormais comme familier, on vit dans une société je ne vous apprends rien une société où le technocapitalisme étant son règne et ses promesses plus encore que dans les années 80, des technologies organisées autour d'interface homme machine interface par lesquelles passent notre rapport au monde

Alors certains on a préféré pour le moment donner des extensions à nos corps et nos esprits plutôt que des puces et un plan cybernétique même si la Silicon Valley investit sa R&D comme jamais pour nous promettre que cette fois c'est la bonne qu'en plus juré ça n'est pas la pire idée dans la longue et triste histoire de l'humanité.

Une technologie de plus en plus absorbée par les corps et des corps de plus en plus absorbés par la technologie, le cyber c'est effectivement greffé textuellement dans les cyberguères, la cybersécurité, et la cybersurveillance, la domotique, les algorithmes et les IA explosent faisant désormais partie de notre quotidien. L'informatique en général devient totalisante en s'étendant à chaque aspect de nos vies l'enjeu n'est plus de contrer la technologie comme des ludiques modernes mais de la maîtriser l'utiliser à nos propres fins la détourner après tout les hackers bien réels font désormais partie des figures de contestation, les mégalopoles ont poussé de partout comme des champignons et l'urbanisation n’est pas près de s'arrêter.

Presque 60% de la population vit aujourd'hui dans une ville population qu'on estime pouvoir doubler d'ici 2050 des villes comme lieu de déshumanisation, d'atomisation et d'anonymat.

La marche de l'histoire tend vers la privatisation du monde le capitalisme sous sa forme dite financière c'est dématérialiser en des flux des données des opérations informatiques automatisées comme dans Johnny Memonic les données elles-mêmes deviennent une richesse prisée il s'est également des territorialisé à franchi des frontières et des régulations se fondant désormais sur des multinationales ce capitalisme tardif annoncé par Ernest Mandel 10 ans avant l'avènement du cyberpunk et désormais partout et donc nulle part.

Les structures collectives les institutions publiques et les corps intermédiaires disparaissent petit à petit rendu impuissant ou jeté en pâture aux puissances privées le cyberpunk puise dans les changements structurels et philosophiques des entreprises dans les années 80 son ére des méga corporations nous la vivons comme annoncé.

Fini le capitalisme industriel à la pap, les grands groupes tenus par quelques grandes familles, et des conseils d'actionnaires
anonymes démultiplient leurs activités pas étonnant que le genre présente souvent un avenir entre americanisation et influence thématique asiatique en miroir de ses principaux pays producteurs d’œuvres que sont les USA et le Japon, ce dernier avec son miracle économique faisait alors office de précurseur, à la fois fleuron de la tech et organisé autour des Keiretsu héritière des Zaibatsu qui ont tant inspiré Gibson.

D'énormes normes conglomérats familiaux implantés dans de multiples secteurs à coups de fusion acquisition

Le sang Zaibatsu c'est l'information pas les individus. La structure est indépendante des vies individuelles qui la composent. L'entreprise devenue forme de vie

New Rose Hotel, William Gibson (1986)

Ces entreprises omnipotentes deviennent des organismes tentaculaires non plus des services mais des marques à l'identité propre

Dans une société de contrôle on nous apprend que les entreprises ont une âme ce qui est bien la nouvelle la plus terrifiante du monde

Gilles Deleuze, Pourparlers (1990)

Les élites elles continuent dans leur séparatisme si elles ne sont pas encore parvenues à rester en orbite ou sur d'autres planètes elles
vivent coupées du reste d'entre nous dans les ghettos du gotha, les Gated community, au-delà du monde et des frontières qui s'imposent encore à l'inverse à la masse des déplacés et des plus pauvres.

Ils se projettent dans leur propre ville apatrides au milieu de l'océan ou du désert sans plus jamais toucher terre, littéralement hors sol evadé du reste de la société autant que de la fiscalité. Se plaçant tout comme leur richesse accaparée offshore

Des élites en rupture avec l'humanité elle-même via des rêves d'immortalité et de transhumanisme, séparé du genre humain par le gouffre béant des inégalités ou la classe moyenne disparaît comme le prolétariat renvoyait à un précariat ou un lumpenprolétariat pour être un peu old school, avec pour seul perspective la survie quotidienne.

Entre eux et des riches toujours plus riches plus rien, aucun optimisme aucune issue aucun contre modèle à chercher dans ce monde cyberpunk car la précarité c'est le NO FUTURE,

La précarité affecte profondément celui ou celle qui la subit en rendant tout l'avenir incertain, elle interdit toute anticipation rationnelle et en particulier, ce minimum de croyance et d'espérance en l'avenir qu'il faut avoir pour se révolter, surtout collectivement contre le présent, même le plus intolérable.

Pierre Bourdieu, Contre-feux (1998)

On parle parfois de techno-féodalisme à autre nom pour les rêves mouillés des libertariens, un terme en apparence paradoxal ou la concentration de richesse et des technologies toujours plus puissantes toutes deux libérée de leurs entraves amènent à une régression sociale rappelant la féodalité un monde de technobaron et de cyber-serfs même si nos rues ne regorgent finalement pas de cyborgs les verrous moraux ont sauté pour ouvrir la voie à une conquête de nouveaux marchés par une technologie débarrassée des considérations éthiques et prolonger la marchandisation de tout jusqu'au plus profond des corps et des esprits.

Donnez-le vous pour dit désormais c'est le Far West sauf que la frontière a été repoussée vers de nouveaux territoires c'est nous.

La technologie n'apporte plus le bonheur collectif elle renforce au contraire les injustices en profitant à quelques-uns. Le cyberpunk décrit littéralement un monde d'après, post-humain, post-national, post-politique, monde d'après qui serait notre présent.

Serait-il alors effectivement le meilleur genre de SF pour faire le bilan de notre époque et en imaginer les perspectives ?

Coup dur du coup vu qu'il en a pas de perspective mais pas étonnant qui s'impose à nouveau à nous et de beaux jours devant lui à moins que ...

Rétrofutur

Si tout ce que je viens de dire est tout à fait vrai il faudrait pas oublier une caractéristique cruciale de ce revival

Survival il s'inscrit dans un phénomène bien plus large qui définit beaucoup notre moment culturel tout particulièrement dans la pop culture la nostalgie des années 80

Parce qu'il représente notre futur mais parce qu'il représente le futur des années 80, ça ça change tout et l'ironie de la chose et pire que vous le pensez car figurez-vous que le cyberpunk alors qu'il commençait à être délaissé par ses créateurs à très vite donner naissance à des sous genres dont vous avez sûrement entendu parler à commencer par le steampunk popularisé par le roman de 1990 the different engine sous les plumes de Bruce Sterling et ce bon William Gibson.

On pourra y ajouter tout un tas d'autres dérivés du même tonneau comme le diesel-punk, laser-punk, l'atome-punk ou
en fait tout ce que vous voulez. Le principe reste le même remplacer cyber par n'importe quel autre technologie dont va découler tout un univers. Mais ces héritiers ont une particularité il s'agit le plus souvent de rétro-futurisme le plus connu le steampunk donc donne une science-fiction victorienne partant des débuts de l'industrialisation pousser plus loin les perspectives de la vapeur

Attention si ce genre s'inspire d'auteur de l'époque comme Jules Verne ça ne fait pas de vingt mille lieues sous les mers une œuvre steampunk car ce n'est pas du rétrofuturisme. A ce moment-là c'est juste la SF de l'époque celle à laquelle revient le steampunk en imaginant non plus un futur mais une uchronie, une histoire alternative ou le monde aurait pris une direction différente, et ça marche en fait avec n'importe quoi je vais prendre des exemples bien de chez nous qui illustrent bien ça.

Le château des étoiles c'est une fort belle BD de Alex Alice débutant en 1869, bon alors l'esthétique c'est complètement un délire steampunk faut se calmer à inventer un sous genre à chaque variante mais on pourrait presque dire etherpunk du fait de sa technologie centrale en effet une partie de la science de l'époque postulait l'existence d'une matière constituant le vide spatial. l'ether évidemment maintenant on sait que pas du tout mais le château des étoiles part de cette science de l'époque imagine qu'elle avait raison et en fait découler une science-fiction un futurisme mais du passé un rétro futurisme.

L'intérêt n'est donc plus la prospective et l'exploration de futurs possibles mais l'exploration d'époque passé et de futurs qu'elles auraient pu croire possible. Sauf que non comme on le constate tous les jours d'ailleurs ces sous genre accorde souvent une grande importance au contexte historique traditionnellement on trouvera dans cette SF des événements mais aussi des personnages bien réels qui côtoient des personnages fictifs souvent issus de la culture de l'époque.

Autre oeuvre que Cocorico, la Brigade Chimérique de Serge Lehman et Fabrice Colin prend le parti du radium punk où les découvertes de Marie Curie donnent naissance dans de guerre à des genres de super héros européens tous en réalité issus de la littérature populaire de l'époque. Le contexte historique et politique y est central on y aperçoit André Breton où Irène Joliot-Curie autant que des personnages issus de la littérature populaire de l'époque qui viennent en incarner des phénomènes réels. Le génie du mal allemand docteur Mabuse ou Gog personnage du roman éponyme de l'écrivain fasciste Giovanni Papini pour les forces de l'Axe. L'URSS de Staline qui pioche ses agents en exosquelette dans nous autres un roman de science-fiction soviétique tandis que le nyctalope dont on doit les aventures foisonnantes à l'écrivain collabo Jean de La Hire devient protecteur de Paris

Bien que la démarche soit la même la période couverte ici ne correspond plus au steampunk mais plutôt à un autre genre le diesel punk même si elle fait le choix d'une autre technologie avec le radium. Qui dit époque différente dit problématique différente si le steampunk aborde les débuts de l'industrialisation et se prête aux questions de classe de progrès ou de colonialisme on développe plutôt ici le contexte d'entreux de guerre les tensions en Europe la montée des fascismes ou le communisme vous voyez le truc le rétrofuturisme peut servir à explorer des problématiques du passé qui résonnent dans le présent enfin quand c'est bien fait quoi comme par exemple avec frostpunk qui mobilise le steampunk pour évoquer les bouleversements climatiques en revenant à leur point d'origine qui est l'industrialisation parce que le problème justement c'est que ce côté rétro peut se limiter à une nostalgie pour une esthétique et une époque fantasmée et à une approche purement référentielle.

Non mais il suffit de voir le steampunk lorsque c'est résumé à mettre des rouages sur un haut de forme à tous porter ces mêmes de lunettes Gogole et à se faire appeler Lord de Nicodémus Phinéas Kumberclock aventuriers en montgolfière évacuant toutes les thématiques à un peu gênantes pour pouvoir fantasmer une ére victorienne sans regard critique.

Voilà la terrible ironie du cyberpunk genre ultramarquant d'une époque sont suffixe à couche de rétrofuturisme sans en être un lui-même avant d'en devenir un son tour une uchronie des années 80 où le cyber est une technologie datée au charme désuet vers laquelle on aime revenir comme une culture doudou.

Je vais reprendre un exemple très symptomatique pour bien comprendre ça dans Blade Runner on peut voir partout les logos Atari parce
qu'on est en 1982 et que le jeu vidéo c'est le truc du cyber futur et que le jeu vidéo, bah c'est Atari mais quand en 2017 Blade Runner 2049 force encore plus sur Atari ça représente plus du tout le futur c'est une référence nostalgique. Résultat ce qu'on reprend c'est une esthétique et des codes figés y compris dans des thématiques dont on sait plus forcément trop quoi faire.

La pertinence s'est émoussé la charge subversive s'est épuisée c'est marrant d'ailleurs vous noterez que les dérivés se sont construits avec le suffixe punk pour dire c'est comme le cyberpunk sauf qu'au lieu d'être cyber c'est inséré autre technologie alors que bah il y a absolument plus aucun rapport avec le punk parce qu'au final c'est pas le cyber qu'on a perdu c'est le punk

Punk is dead

Si on y réfléchit bien ce destin est tout à fait logique le punk justement bah ça a été une contre-culture pertinente à un moment et depuis bah c'est une esthétique et un état d'esprit un peu daté un peu folklo qui renvoie une époque. Dans la pop culture ça s'est dilué dans un imaginaire rétro des années 80 pour fournir des cyborgas crête de la chair à canon pour beat them all à l'ancienne et des A tagués dans des ronds

Alors le punk c'est pas les c'est pas que les Sex Pistols franchement c'est beaucoup plus c'est beaucoup de groupes c'est des groupes comme crasse qui existent encore aujourd'hui qui sont des anarchistes convaincus qui ont jamais signé sur une grosse boîte qui sort des des disques qui font quasiment au même point ils les prête pas mais ils en sont pas loin ça c'est un groupe c'est vraiment aussi un groupe très emblématique mais qui a jamais été très médiatisé parce que c'était pas ce qu'ils recherchaient. Il y a eu des gens qui ont surfé sur la vague punk, les Sex Pistols ce qui était vraiment un groupe punk mais qui a après été développé comme un comme un produit marketing comme Plastic Bertrand pour nous pour pour les Français les Belges on en rigolait pas mais c'est le plus grand groupe punk et à côté il y avait les Béru ou les bibliques qui étaient pas du tout des groupes qui sont rentrés dans ce système là donc ça c'est pour l'histoire du punk mais effectivement oui les sexpistols, il y a une récupération et puis il y avait aussi le fait que cette contre-culture et ben elle devient moins la contre-culture à partir du moment où elle s'intègre dans la culture générale

Punk : Tout est dans le suffixe ?

Avec Lizzie Crowdagger, Karim Berrouka, Léo Henry, et Alex Nikolavitch.

C'était la contre-culture d'une culture qui décrétait la fin de l'histoire, une contre-culture qui disait nos futurs et à partir du moment où il y a nos futurs et ben il lui reste quoi à la SF bah il lui reste la perspective de fin du monde avec la domination du post-apo qu'on a abordé sur l'humain vous pouvez enchaîner là-dessus à la fin de cette vidéo ou se tourner vers les futurs du passé quand on envisageait qu'il y en aurait un et donc le rétrofuturisme.

Le cyber lui il est bel et bien là dans nos vies mais où est le punk où est la contre-culture, finalement ça m'étonne pas qu'on se retrouve plus dans des imaginaires comme heure très loin du cyberpunk plus banal plus clinique qui ressemble plus à ce qu'on a ce qui m'avait fait dire un jour en live on vit vraiment dans la dystopie la plus nulle du monde quoi.

C'est vraiment la en fait c'est la COGIP cyberpunk c'est vraiment en fait on a on a la dystopie sans avoir les costumes cool et les néons partout quoi

Alors j'ai envie d'appeler ça du COGIP-punk parce que de fait ouais l'idéologie managériale de l'époque a bel et bien fini par infuser toutes les strates de la société de l'entreprise à l'économie en général et à la sphère politique jusque dans notre quotidien et nos modes de vie. A la place des bras bioniques dans des blousons noirs avec mot câblés on a des happiness manager radicalisés sur Linkedin...

Le bonheur au travail ce n'est pas qu'une question de cadre de travail, bien sûr nous avons une table de ping-pong, ou une salle de sieste, un espace jus de fruits, un espace smoothie, un espace smoothie à la banane, un vélo elliptique pour 400, des iPad pour faire du yoga tous les matins le break face meeting convivial de 8h30 et l'occasion d'appeler chaque collaborateur par son prénom pour vérifier qu'il est bien là ouvert aux autres et dans l'instant présent de 8h30 pétantes

Chief Happiness Dictator par Karim Duval (2020)

alors moi je trouve ça aussi abyssalement dystopique et ça me terrifie mais ça a même pas le mérite d'être stylé d'où la pétance nostalgique pour le cyberpunk à l'ancienne d'ailleurs le dessinateur boulet avait proposé dans une super BD le concept de Fornica-punk il y a même le Giscard-punk pour à peu près la même chose parce que non soyons honnêtes on vit pas dans Neuromance pas même dans Black Mirror on vit dans dava

défenseur acharné de l'éducation financière dès le plus jeune âge nous n'aurons de cesse de vous offrir tips après tips, quoi qu'il en coûte pour vous sortir en fin de cette pauvreté confort qui vous gangrène, car le tabou sur l'argent est un sacré fléau dans le monde actuel un génocide qui ne dit pas son nom

DAVA - Qui sommes-nous DAVA (2017)

le futur cyberpunk a fini par apparaître pour beaucoup consciemment ou non comme un avenir impossible on y croit plus pourquoi faire avec quelles ressource comment vous voulez que ça se casse pas la gueule avant

Bon il y en a qui croit encore c'est vrai et c'est intéressant à observer on l'a dit les Zinzins de la Silicon Valley sont aussi le produit de ces contre-culture et mater ce qui sont devenus à ça c'est clair le devenir cyberpunk il force à mort dessus pour reprendre la blague

j'ai écrit le cybercule de l'Apocalypse comme un avertissement envers une humanité qui court droit à la catastrophe [Musique]
je suis heureux de vous annoncer que nous avons créé le cybercule de l'Apocalypse issu du roman visionnaire ne créez pas le
cybercule de l'Apocalypse

Je déconne à peine le terme metaves vient lui-même du roman post cyberpunk snow crash de Neil Stephenson en même temps soyons tout à fait honnêtes l'imaginaire cyberpunk cristallise certes des craintes mais aussi une fascination ce que j'aime appeler le syndrome Jurassic Park. Le film montre qu'il faut surtout pas ressusciter des dinosaures mais on veut le voir parce que il y a des dinosaures de ans et il nous donne à rêver qu'on puisse en croiser un jour. Mais où est passé la veine punk du détournement du hacking de la débrouille
du Do It Yourself et des espaces alternatifs à faire vivre dans les interstices d'une société épouvantable. La façon pour les prolos et les marginaux de la propriété de conserver la maîtrise de ces outils si aliénant.

Et ben non du cyberpunk on a gardé des patrons savants fous qui torturent des singes pour leur coller des neuralink mais qui sont mais alors persuadés d'être les héros.

Si vous voulez savoir je suis un genre d'anarchiste utopique comme l'a si bien
décrit Iaine Banks (auteur de SF)

Elon Musk (Twitter, évidemment)

C'est logique en même temps pour les hyper riches le cyberpunk a toujours été en quelque sorte une utopie résultat et nous font des trucs du futur qui marchent pas en plus d'être dangereux et cerise sur le gâteau dans des versions nulles à chier, c'est peut-être ça le truc qui saute aux yeux quand on voit ce qui reste à quel point c'est parodies humaines ont un imaginaire pauvre.

Leur univers intérieur c'est le désert sans même parler des aspects plus concrets de tout ça, regardez la gueule de méta regardez la gueule des NFT, regardez la gueule de Dubaï de NEOM, de the line.

Mais ici je le répète ces gens sont des amputés de l'imaginaire c'est eux qui sont aux manettes et prétendent concevoir notre futur leur utopie c'est non seulement des dystopies pour la très grande majorité d'entre nous mais en plus elles sont éclatées.

Pour le coup pas étonnant qu'un film comme Matrix est fait autant de bruit avec son approche au final il reprenait les idées cyberpunk pour dire que la matrice ben c'était le monde dans lequel on vivait un monde déjà COGIP-punk

attendez les gars calmez-
vous c'est parce que vous croyez je vous jure je sais rien je suis sûr que cet
c'est quelque chose il bluff [Musique]

Avec ça matrix n'a pas tant relancé le Cyberpunk qui l'avait clos bon et au-delà de ce qu'on peut penser du dernier film la démarche de Lana dit à peu près tout

Dans la première trilogie notre regard était prospectif nous avions compris que les ordinateurs et le virtuel allaient devenir de plus en plus important je voyais donc pas l'intérêt de revenir agiter les mêmes idées 20 ans plus tard

Lana Wachowski, Premiere (2021)

Alors bon le cyberpunk a-t-il vraiment un avenir en dehors d'un revival année 80 qui lui-même j'espère va s'essouffler. Cyberpunk peut-être pas tout à fait dead mais cyberpunk finito

Plot twist : Fin ?

Ca c'est la conclusion que j'aurais faite à la base mais laissez-moi vous raconter une petite histoire je faisais un tour comme d'hab au festival de SF les intergalactiques où j'ai pu participer à un paquet de table rondes et sur une en particulier il y a eu un déclic, la table se déroule sous l'égide de l'essayiste Raphaël Colson spécialiste du genre qui m'a aidé à écrire cette vidéo en bonne partie basée sur ces travaux il faut être honnête.

Dans les intervenants on retrouve Yann Minh un artiste multicasquette, alors lui c'est totalement un Cyberpunk à l'ancienne qui fait vivre le truc à fond. A côté on a deux auteurs de SF Michael Roch et Boris Quercia. Dans la discussion forcément ça parle de tous ces trucs de Zuckerberg, de Musk, les cryptos, vous avez compris ce que j'en pense. Et puis il y a ces deux auteurs qui écrivent la à l'heure actuelle des œuvres cyberpunk ou inspiré du cyberpunk.

Je parlais de renouveau je pense qu'il y a effectivement une réappropriation qui se fait dans la marge évidemment sur les sur les bases de ce que fait l'auteur du Neuromancien ou le cyberpunk devient un outil pour lutter contre un pouvoir politique, parler des marges de l'Occident ou justement le né- néolibéralisme extrême est déjà en oeuvre c'est faire preuve que le que le cyberpunk n'est pas mort on le présente qu'on le présente dans un récit futuriste mais c'est la réalité présente de de ce qui se passe. Moi j'ai des collègues aux Antilles mes collègues ont bossé dans des choses sur les effets spéciaux de films comme Le Hobbit, comme John Carter de mars etc etc... Et en fait souvent on se fait des visios et ils me disent Mike je vais je vais être obligé de laisser le visio là parce que je dois aller m'occuper des beufs qui sont dans le champ une heure plus tard ils sont sur leur PC en train de faire de la FX pour des films quoi. Ce rapport un peu un peu dans la dualité c'est ce qui va provoquer peut-être ce nouvel imaginaire, c'est originalité de du cyberpunk cette renaissance. Mais encore une fois on est on est clairement dans un temps présent totalement tarabiscoté.

là-dessus Boris cuersia prend aussi la parole je vous invite à voir la table ronde en entier mais en gros lui aussi il nous raconte une histoire qui vient de son Chili natal celle d'un pauvre type qui mange de la viande bon marché dans la rue et qui se retrouve avec une puce greffée dans le bide parce que cette viande appartenait en fait à un chien quilui-même appartenait à des riches qu'il avait pucer dernier cris et voilà comme on était né le premier cyborg chilien.

aujourd'hui je peux pas séparer la technologie tout ce qui est social parce que finalement on sait pas tout le monde va avoir accès à cette technologie cela ça s'identifie, ça se voit très clairement, en Amérique latine il y a fait mais directement à la à l'ensemble de
la quotidienne d'une personne.

Ces bâtards ils m'ont montré ce que j'avais pas vu et en même temps est-ce que ça devrait me surprendre qu'un vrai renouveau pertinent
du genre viennent d'un auteur des Antilles et d'un autre d'Amérique latine.

Qu'est-ce qu'il y a de plus cyberpunk que le premier pays à avoir adopté des crypto comme monnaie officielles qui nous donne des titres comme au Salvador la méga prison des gangs polluent les rivières je critique cette esthétique nostalgique ce cyberpunk superficiel comme on le retrouve dans une pop culture mainstream qui recycle les mêmes poncifs mais j'en sortais pas tellement pour aller voir ailleurs non plus j'avais mon casque VR de geekos americanisé vissait sur la tronche je pensais voir le code mais je sortais pas de la matrice c'est pas parce que je constatais toujours justement je le pense que la culture populaire mondialisée très dominée par le nord n'avait plus grand chose à dire avec le cyberpunk que d'autres eux n'avaient plus rien à en dire

A LIRE

  • Cyberpunk's not dead - Yannick Rumpala (Éditions Le Bélial)

  • Tè Mawon - Michael Roch (Éditions La Volte)

  • Electrocante / Les rêves qui nous restent - Boris Quercia (Éditions Asphalte)

  • Neuromancien / Mona Lisa Disjoncte / Comte Zéro - William Gibson (Éditions Au Diable Vauvert)

Les tables rondes des Intergalactiques :

  • Cyberpunk : l'imaginaire d'un techno-futur ? img • Cyberpunk : l'ima...

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June 24, 2023 at 2:25:37 PM GMT+2

A Roomba recorded a woman on the toilet. How did screenshots end up on Facebook? | MIT Technology Reviewhttps://www.technologyreview.com/2022/12/19/1065306/roomba-irobot-robot-vacuums-artificial-intelligence-training-data-privacy/

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A Roomba recorded a woman on the toilet. How did screenshots end up on Facebook?

In the fall of 2020, gig workers in Venezuela posted a series of images to online forums where they gathered to talk shop. The photos were mundane, if sometimes intimate, household scenes captured from low angles—including some you really wouldn’t want shared on the Internet.

In one particularly revealing shot, a young woman in a lavender T-shirt sits on the toilet, her shorts pulled down to mid-thigh.

The images were not taken by a person, but by development versions of iRobot’s Roomba J7 series robot vacuum. They were then sent to Scale AI, a startup that contracts workers around the world to label audio, photo, and video data used to train artificial intelligence.

They were the sorts of scenes that internet-connected devices regularly capture and send back to the cloud—though usually with stricter storage and access controls. Yet earlier this year, MIT Technology Review obtained 15 screenshots of these private photos, which had been posted to closed social media groups.

The photos vary in type and in sensitivity. The most intimate image we saw was the series of video stills featuring the young woman on the toilet, her face blocked in the lead image but unobscured in the grainy scroll of shots below. In another image, a boy who appears to be eight or nine years old, and whose face is clearly visible, is sprawled on his stomach across a hallway floor. A triangular flop of hair spills across his forehead as he stares, with apparent amusement, at the object recording him from just below eye level.

The other shots show rooms from homes around the world, some occupied by humans, one by a dog. Furniture, décor, and objects located high on the walls and ceilings are outlined by rectangular boxes and accompanied by labels like “tv,” “plant_or_flower,” and “ceiling light.”

iRobot—the world’s largest vendor of robotic vacuums, which Amazon recently acquired for $1.7 billion in a pending deal—confirmed that these images were captured by its Roombas in 2020. All of them came from “special development robots with hardware and software modifications that are not and never were present on iRobot consumer products for purchase,” the company said in a statement. They were given to “paid collectors and employees” who signed written agreements acknowledging that they were sending data streams, including video, back to the company for training purposes. According to iRobot, the devices were labeled with a bright green sticker that read “video recording in progress,” and it was up to those paid data collectors to “remove anything they deem sensitive from any space the robot operates in, including children.”

In other words, by iRobot’s estimation, anyone whose photos or video appeared in the streams had agreed to let their Roombas monitor them. iRobot declined to let MIT Technology Review view the consent agreements and did not make any of its paid collectors or employees available to discuss their understanding of the terms.

While the images shared with us did not come from iRobot customers, consumers regularly consent to having our data monitored to varying degrees on devices ranging from iPhones to washing machines. It’s a practice that has only grown more common over the past decade, as data-hungry artificial intelligence has been increasingly integrated into a whole new array of products and services. Much of this technology is based on machine learning, a technique that uses large troves of data—including our voices, faces, homes, and other personal information—to train algorithms to recognize patterns. The most useful data sets are the most realistic, making data sourced from real environments, like homes, especially valuable. Often, we opt in simply by using the product, as noted in privacy policies with vague language that gives companies broad discretion in how they disseminate and analyze consumer information.

The data collected by robot vacuums can be particularly invasive. They have “powerful hardware, powerful sensors,” says Dennis Giese, a PhD candidate at Northeastern University who studies the security vulnerabilities of Internet of Things devices, including robot vacuums. “And they can drive around in your home—and you have no way to control that.” This is especially true, he adds, of devices with advanced cameras and artificial intelligence—like iRobot’s Roomba J7 series.
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An MIT Technology Review investigation recently revealed how images of a minor and a tester on the toilet ended up on social media. iRobot said it had consent to collect this kind of data from inside homes—but participants say otherwise.

This data is then used to build smarter robots whose purpose may one day go far beyond vacuuming. But to make these data sets useful for machine learning, individual humans must first view, categorize, label, and otherwise add context to each bit of data. This process is called data annotation.

“There’s always a group of humans sitting somewhere—usually in a windowless room, just doing a bunch of point-and-click: ‘Yes, that is an object or not an object,’” explains Matt Beane, an assistant professor in the technology management program at the University of California, Santa Barbara, who studies the human work behind robotics.

The 15 images shared with MIT Technology Review are just a tiny slice of a sweeping data ecosystem. iRobot has said that it has shared over 2 million images with Scale AI and an unknown quantity more with other data annotation platforms; the company has confirmed that Scale is just one of the data annotators it has used.

James Baussmann, iRobot’s spokesperson, said in an email the company had “taken every precaution to ensure that personal data is processed securely and in accordance with applicable law,” and that the images shared with MIT Technology Review were “shared in violation of a written non-disclosure agreement between iRobot and an image annotation service provider.” In an emailed statement a few weeks after we shared the images with the company, iRobot CEO Colin Angle said that “iRobot is terminating its relationship with the service provider who leaked the images, is actively investigating the matter, and [is] taking measures to help prevent a similar leak by any service provider in the future.” The company did not respond to additional questions about what those measures were.

Ultimately, though, this set of images represents something bigger than any one individual company’s actions. They speak to the widespread, and growing, practice of sharing potentially sensitive data to train algorithms, as well as the surprising, globe-spanning journey that a single image can take—in this case, from homes in North America, Europe, and Asia to the servers of Massachusetts-based iRobot, from there to San Francisco–based Scale AI, and finally to Scale’s contracted data workers around the world (including, in this instance, Venezuelan gig workers who posted the images to private groups on Facebook, Discord, and elsewhere).

Together, the images reveal a whole data supply chain—and new points where personal information could leak out—that few consumers are even aware of.

“It’s not expected that human beings are going to be reviewing the raw footage,” emphasizes Justin Brookman, director of tech policy at Consumer Reports and former policy director of the Federal Trade Commission’s Office of Technology Research and Investigation. iRobot would not say whether data collectors were aware that humans, in particular, would be viewing these images, though the company said the consent form made clear that “service providers” would be.

"It’s not expected that human beings are going to be reviewing the raw footage.”

“We literally treat machines differently than we treat humans,” adds Jessica Vitak, an information scientist and professor at the University of Maryland’s communication department and its College of Information Studies. “It’s much easier for me to accept a cute little vacuum, you know, moving around my space [than] somebody walking around my house with a camera.”

And yet, that’s essentially what is happening. It’s not just a robot vacuum watching you on the toilet—a person may be looking too.

The robot vacuum revolution

Robot vacuums weren’t always so smart.

The earliest model, the Swedish-made Electrolux Trilobite, came to market in 2001. It used ultrasonic sensors to locate walls and plot cleaning patterns; additional bump sensors on its sides and cliff sensors at the bottom helped it avoid running into objects or falling off stairs. But these sensors were glitchy, leading the robot to miss certain areas or repeat others. The result was unfinished and unsatisfactory cleaning jobs.

The next year, iRobot released the first-generation Roomba, which relied on similar basic bump sensors and turn sensors. Much cheaper than its competitor, it became the first commercially successful robot vacuum.

The most basic models today still operate similarly, while midrange cleaners incorporate better sensors and other navigational techniques like simultaneous localization and mapping to find their place in a room and chart out better cleaning paths.

Higher-end devices have moved on to computer vision, a subset of artificial intelligence that approximates human sight by training algorithms to extract information from images and videos, and/or lidar, a laser-based sensing technique used by NASA and widely considered the most accurate—but most expensive—navigational technology on the market today.

Computer vision depends on high-definition cameras, and by our count, around a dozen companies have incorporated front-facing cameras into their robot vacuums for navigation and object recognition—as well as, increasingly, home monitoring. This includes the top three robot vacuum makers by market share: iRobot, which has 30% of the market and has sold over 40 million devices since 2002; Ecovacs, with about 15%; and Roborock, which has about another 15%, according to the market intelligence firm Strategy Analytics. It also includes familiar household appliance makers like Samsung, LG, and Dyson, among others. In all, some 23.4 million robot vacuums were sold in Europe and the Americas in 2021 alone, according to Strategy Analytics.

From the start, iRobot went all in on computer vision, and its first device with such capabilities, the Roomba 980, debuted in 2015. It was also the first of iRobot’s Wi-Fi-enabled devices, as well as its first that could map a home, adjust its cleaning strategy on the basis of room size, and identify basic obstacles to avoid.

Computer vision “allows the robot to … see the full richness of the world around it,” says Chris Jones, iRobot’s chief technology officer. It allows iRobot’s devices to “avoid cords on the floor or understand that that’s a couch.”

But for computer vision in robot vacuums to truly work as intended, manufacturers need to train it on high-quality, diverse data sets that reflect the huge range of what they might see. “The variety of the home environment is a very difficult task,” says Wu Erqi, the senior R&D director of Beijing-based Roborock. Road systems “are quite standard,” he says, so for makers of self-driving cars, “you’ll know how the lane looks … [and] how the traffic sign looks.” But each home interior is vastly different.

“The furniture is not standardized,” he adds. “You cannot expect what will be on your ground. Sometimes there’s a sock there, maybe some cables”—and the cables may look different in the US and China.
family bent over a vacuum. light emitting from the vaccuum shines on their obscured faces.
MATTHIEU BOUREL

MIT Technology Review spoke with or sent questions to 12 companies selling robot vacuums and found that they respond to the challenge of gathering training data differently.

In iRobot’s case, over 95% of its image data set comes from real homes, whose residents are either iRobot employees or volunteers recruited by third-party data vendors (which iRobot declined to identify). People using development devices agree to allow iRobot to collect data, including video streams, as the devices are running, often in exchange for “incentives for participation,” according to a statement from iRobot. The company declined to specify what these incentives were, saying only that they varied “based on the length and complexity of the data collection.”

The remaining training data comes from what iRobot calls “staged data collection,” in which the company builds models that it then records.

iRobot has also begun offering regular consumers the opportunity to opt in to contributing training data through its app, where people can choose to send specific images of obstacles to company servers to improve its algorithms. iRobot says that if a customer participates in this “user-in-the-loop” training, as it is known, the company receives only these specific images, and no others. Baussmann, the company representative, said in an email that such images have not yet been used to train any algorithms.

In contrast to iRobot, Roborock said that it either “produce[s] [its] own images in [its] labs” or “work[s] with third-party vendors in China who are specifically asked to capture & provide images of objects on floors for our training purposes.” Meanwhile, Dyson, which sells two high-end robot vacuum models, said that it gathers data from two main sources: “home trialists within Dyson’s research & development department with a security clearance” and, increasingly, synthetic, or AI-generated, training data.

Most robot vacuum companies MIT Technology Review spoke with explicitly said they don’t use customer data to train their machine-learning algorithms. Samsung did not respond to questions about how it sources its data (though it wrote that it does not use Scale AI for data annotation), while Ecovacs calls the source of its training data “confidential.” LG and Bosch did not respond to requests for comment.

“You have to assume that people … ask each other for help. The policy always says that you’re not supposed to, but it’s very hard to control.”

Some clues about other methods of data collection come from Giese, the IoT hacker, whose office at Northeastern is piled high with robot vacuums that he has reverse-engineered, giving him access to their machine-learning models. Some are produced by Dreame, a relatively new Chinese company based in Shenzhen that sells affordable, feature-rich devices.

Giese found that Dreame vacuums have a folder labeled “AI server,” as well as image upload functions. Companies often say that “camera data is never sent to the cloud and whatever,” Giese says, but “when I had access to the device, I was basically able to prove that it's not true.” Even if they didn’t actually upload any photos, he adds, “[the function] is always there.”
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As the demand for data labeling exploded, an economic catastrophe turned Venezuela into ground zero for a new model of labor exploitation.

Dreame manufactures robot vacuums that are also rebranded and sold by other companies—an indication that this practice could be employed by other brands as well, says Giese.

But without either an explanation from companies themselves or a way, besides hacking, to test their assertions, it’s hard to know for sure what they’re collecting from customers for training purposes.
How and why our data ends up halfway around the world

With the raw data required for machine-learning algorithms comes the need for labor, and lots of it. That’s where data annotation comes in. A young but growing industry, data annotation is projected to reach $13.3 billion in market value by 2030.

The field took off largely to meet the huge need for labeled data to train the algorithms used in self-driving vehicles. Today, data labelers, who are often low-paid contract workers in the developing world, help power much of what we take for granted as “automated” online. They keep the worst of the Internet out of our social media feeds by manually categorizing and flagging posts, improve voice recognition software by transcribing low-quality audio, and help robot vacuums recognize objects in their environments by tagging photos and videos.

Among the myriad companies that have popped up over the past decade, Scale AI has become the market leader. Founded in 2016, it built a business model around contracting with remote workers in less-wealthy nations at cheap project- or task-based rates on Remotasks, its proprietary crowdsourcing platform.

In 2020, Scale posted a new assignment there: Project IO. It featured images captured from the ground and angled upwards at roughly 45 degrees, and showed the walls, ceilings, and floors of homes around the world, as well as whatever happened to be in or on them—including people, whose faces were clearly visible to the labelers.

Labelers discussed Project IO in Facebook, Discord, and other groups that they had set up to share advice on handling delayed payments, talk about the best-paying assignments, or request assistance in labeling tricky objects.

iRobot confirmed that the 15 images posted in these groups and subsequently sent to MIT Technology Review came from its devices, sharing a spreadsheet listing the specific dates they were made (between June and November 2020), the countries they came from (the United States, Japan, France, Germany, and Spain), and the serial numbers of the devices that produced the images, as well as a column indicating that a consent form had been signed by each device’s user. (Scale AI confirmed that 13 of the 15 images came from “an R&D project [it] worked on with iRobot over two years ago,” though it declined to clarify the origins of or offer additional information on the other two images.)

iRobot says that sharing images in social media groups violates Scale’s agreements with it, and Scale says that contract workers sharing these images breached their own agreements.

“The underlying problem is that your face is like a password you can’t change. Once somebody has recorded the ‘signature’ of your face, they can use it forever to find you in photos or video.”

But such actions are nearly impossible to police on crowdsourcing platforms.

When I ask Kevin Guo, the CEO of Hive, a Scale competitor that also depends on contract workers, if he is aware of data labelers sharing content on social media, he is blunt. “These are distributed workers,” he says. “You have to assume that people … ask each other for help. The policy always says that you’re not supposed to, but it’s very hard to control.”

That means that it’s up to the service provider to decide whether or not to take on certain work. For Hive, Guo says, “we don’t think we have the right controls in place given our workforce” to effectively protect sensitive data. Hive does not work with any robot vacuum companies, he adds.

“It’s sort of surprising to me that [the images] got shared on a crowdsourcing platform,” says Olga Russakovsky, the principal investigator at Princeton University’s Visual AI Lab and a cofounder of the group AI4All. Keeping the labeling in house, where “folks are under strict NDAs” and “on company computers,” would keep the data far more secure, she points out.

In other words, relying on far-flung data annotators is simply not a secure way to protect data. “When you have data that you’ve gotten from customers, it would normally reside in a database with access protection,” says Pete Warden, a leading computer vision researcher and a PhD student at Stanford University. But with machine-learning training, customer data is all combined “in a big batch,” widening the “circle of people” who get access to it.
Screenshots shared with MIT Technology Review of data annotation in progress

For its part, iRobot says that it shares only a subset of training images with data annotation partners, flags any image with sensitive information, and notifies the company’s chief privacy officer if sensitive information is detected. Baussmann calls this situation “rare,” and adds that when it does happen, “the entire video log, including the image, is deleted from iRobot servers.”

The company specified, “When an image is discovered where a user is in a compromising position, including nudity, partial nudity, or sexual interaction, it is deleted—in addition to ALL other images from that log.” It did not clarify whether this flagging would be done automatically by algorithm or manually by a person, or why that did not happen in the case of the woman on the toilet.

iRobot policy, however, does not deem faces sensitive, even if the people are minors.

“In order to teach the robots to avoid humans and images of humans”—a feature that it has promoted to privacy-wary customers—the company “first needs to teach the robot what a human is,” Baussmann explained. “In this sense, it is necessary to first collect data of humans to train a model.” The implication is that faces must be part of that data.

But facial images may not actually be necessary for algorithms to detect humans, according to William Beksi, a computer science professor who runs the Robotic Vision Laboratory at the University of Texas at Arlington: human detector models can recognize people based “just [on] the outline (silhouette) of a human.”

“If you were a big company, and you were concerned about privacy, you could preprocess these images,” Beksi says. For example, you could blur human faces before they even leave the device and “before giving them to someone to annotate.”

“It does seem to be a bit sloppy,” he concludes, “especially to have minors recorded in the videos.”

In the case of the woman on the toilet, a data labeler made an effort to preserve her privacy, by placing a black circle over her face. But in no other images featuring people were identities obscured, either by the data labelers themselves, by Scale AI, or by iRobot. That includes the image of the young boy sprawled on the floor.

Baussmann explained that iRobot protected “the identity of these humans” by “decoupling all identifying information from the images … so if an image is acquired by a bad actor, they cannot map backwards to identify the person in the image.”

But capturing faces is inherently privacy-violating, argues Warden. “The underlying problem is that your face is like a password you can’t change,” he says. “Once somebody has recorded the ‘signature’ of your face, they can use it forever to find you in photos or video.”
AI labels over the illustrated faces of a family
MATTHIEU BOUREL

Additionally, “lawmakers and enforcers in privacy would view biometrics, including faces, as sensitive information,” says Jessica Rich, a privacy lawyer who served as director of the FTC’s Bureau of Consumer Protection between 2013 and 2017. This is especially the case if any minors are captured on camera, she adds: “Getting consent from the employee [or testers] isn’t the same as getting consent from the child. The employee doesn’t have the capacity to consent to data collection about other individuals—let alone the children that appear to be implicated.” Rich says she wasn’t referring to any specific company in these comments.

In the end, the real problem is arguably not that the data labelers shared the images on social media. Rather, it’s that this type of AI training set—specifically, one depicting faces—is far more common than most people understand, notes Milagros Miceli, a sociologist and computer scientist who has been interviewing distributed workers contracted by data annotation companies for years. Miceli was part of a research team that has spoken to multiple labelers who have seen similar images, taken from the same low vantage points and sometimes showing people in various stages of undress.

The data labelers found this work “really uncomfortable,” she adds.

Surprise: you may have agreed to this
Robot vacuum manufacturers themselves recognize the heightened privacy risks presented by on-device cameras. “When you’ve made the decision to invest in computer vision, you do have to be very careful with privacy and security,” says Jones, iRobot’s CTO. “You’re giving this benefit to the product and the consumer, but you also have to be treating privacy and security as a top-order priority.”

In fact, iRobot tells MIT Technology Review it has implemented many privacy- and security-protecting measures in its customer devices, including using encryption, regularly patching security vulnerabilities, limiting and monitoring internal employee access to information, and providing customers with detailed information on the data that it collects.

But there is a wide gap between the way companies talk about privacy and the way consumers understand it.

It’s easy, for instance, to conflate privacy with security, says Jen Caltrider, the lead researcher behind Mozilla’s “*Privacy Not Included” project, which reviews consumer devices for both privacy and security. Data security refers to a product’s physical and cyber security, or how vulnerable it is to a hack or intrusion, while data privacy is about transparency—knowing and being able to control the data that companies have, how it is used, why it is shared, whether and for how long it’s retained, and how much a company is collecting to start with.

Conflating the two is convenient, Caltrider adds, because “security has gotten better, while privacy has gotten way worse” since she began tracking products in 2017. “The devices and apps now collect so much more personal information,” she says.

Company representatives also sometimes use subtle differences, like the distinction between “sharing” data and selling it, that make how they handle privacy particularly hard for non-experts to parse. When a company says it will never sell your data, that doesn’t mean it won’t use it or share it with others for analysis.

These expansive definitions of data collection are often acceptable under companies’ vaguely worded privacy policies, virtually all of which contain some language permitting the use of data for the purposes of “improving products and services”—language that Rich calls so broad as to “permit basically anything.”

“Developers are not traditionally very good [at] security stuff.” Their attitude becomes “Try to get the functionality, and if the functionality is working, ship the product. And then the scandals come out.”

Indeed, MIT Technology Review reviewed 12 robot vacuum privacy policies, and all of them, including iRobot’s, contained similar language on “improving products and services.” Most of the companies to which MIT Technology Review reached out for comment did not respond to questions on whether “product improvement” would include machine-learning algorithms. But Roborock and iRobot say it would.

And because the United States lacks a comprehensive data privacy law—instead relying on a mishmash of state laws, most notably the California Consumer Privacy Act—these privacy policies are what shape companies’ legal responsibilities, says Brookman. “A lot of privacy policies will say, you know, we reserve the right to share your data with select partners or service providers,” he notes. That means consumers are likely agreeing to have their data shared with additional companies, whether they are familiar with them or not.

Brookman explains that the legal barriers companies must clear to collect data directly from consumers are fairly low. The FTC, or state attorneys general, may step in if there are either “unfair” or “deceptive” practices, he notes, but these are narrowly defined: unless a privacy policy specifically says “Hey, we’re not going to let contractors look at your data” and they share it anyway, Brookman says, companies are “probably okay on deception, which is the main way” for the FTC to “enforce privacy historically.” Proving that a practice is unfair, meanwhile, carries additional burdens—including proving harm. “The courts have never really ruled on it,” he adds.

Most companies’ privacy policies do not even mention the audiovisual data being captured, with a few exceptions. iRobot’s privacy policy notes that it collects audiovisual data only if an individual shares images via its mobile app. LG’s privacy policy for the camera- and AI-enabled Hom-Bot Turbo+ explains that its app collects audiovisual data, including “audio, electronic, visual, or similar information, such as profile photos, voice recordings, and video recordings.” And the privacy policy for Samsung’s Jet Bot AI+ Robot Vacuum with lidar and Powerbot R7070, both of which have cameras, will collect “information you store on your device, such as photos, contacts, text logs, touch interactions, settings, and calendar information” and “recordings of your voice when you use voice commands to control a Service or contact our Customer Service team.” Meanwhile, Roborock’s privacy policy makes no mention of audiovisual data, though company representatives tell MIT Technology Review that consumers in China have the option to share it.

iRobot cofounder Helen Greiner, who now runs a startup called Tertill that sells a garden-weeding robot, emphasizes that in collecting all this data, companies are not trying to violate their customers’ privacy. They’re just trying to build better products—or, in iRobot’s case, “make a better clean,” she says.

Still, even the best efforts of companies like iRobot clearly leave gaps in privacy protection. “It’s less like a maliciousness thing, but just incompetence,” says Giese, the IoT hacker. “Developers are not traditionally very good [at] security stuff.” Their attitude becomes “Try to get the functionality, and if the functionality is working, ship the product.”

“And then the scandals come out,” he adds.

Robot vacuums are just the beginning

The appetite for data will only increase in the years ahead. Vacuums are just a tiny subset of the connected devices that are proliferating across our lives, and the biggest names in robot vacuums—including iRobot, Samsung, Roborock, and Dyson—are vocal about ambitions much grander than automated floor cleaning. Robotics, including home robotics, has long been the real prize.

Consider how Mario Munich, then the senior vice president of technology at iRobot, explained the company’s goals back in 2018. In a presentation on the Roomba 980, the company’s first computer-vision vacuum, he showed images from the device’s vantage point—including one of a kitchen with a table, chairs, and stools—next to how they would be labeled and perceived by the robot’s algorithms. “The challenge is not with the vacuuming. The challenge is with the robot,” Munich explained. “We would like to know the environment so we can change the operation of the robot.”

This bigger mission is evident in what Scale’s data annotators were asked to label—not items on the floor that should be avoided (a feature that iRobot promotes), but items like “cabinet,” “kitchen countertop,” and “shelf,” which together help the Roomba J series device recognize the entire space in which it operates.

The companies making robot vacuums are already investing in other features and devices that will bring us closer to a robotics-enabled future. The latest Roombas can be voice controlled through Nest and Alexa, and they recognize over 80 different objects around the home. Meanwhile, Ecovacs’s Deebot X1 robot vacuum has integrated the company’s proprietary voice assistance, while Samsung is one of several companies developing “companion robots” to keep humans company. Miele, which sells the RX2 Scout Home Vision, has turned its focus toward other smart appliances, like its camera-enabled smart oven.

And if iRobot’s $1.7 billion acquisition by Amazon moves forward—pending approval by the FTC, which is considering the merger’s effect on competition in the smart-home marketplace—Roombas are likely to become even more integrated into Amazon’s vision for the always-on smart home of the future.

Perhaps unsurprisingly, public policy is starting to reflect the growing public concern with data privacy. From 2018 to 2022, there has been a marked increase in states considering and passing privacy protections, such as the California Consumer Privacy Act and the Illinois Biometric Information Privacy Act. At the federal level, the FTC is considering new rules to crack down on harmful commercial surveillance and lax data security practices—including those used in training data. In two cases, the FTC has taken action against the undisclosed use of customer data to train artificial intelligence, ultimately forcing the companies, Weight Watchers International and the photo app developer Everalbum, to delete both the data collected and the algorithms built from it.

Still, none of these piecemeal efforts address the growing data annotation market and its proliferation of companies based around the world or contracting with global gig workers, who operate with little oversight, often in countries with even fewer data protection laws.

When I spoke this summer to Greiner, she said that she personally was not worried about iRobot’s implications for privacy—though she understood why some people might feel differently. Ultimately, she framed privacy in terms of consumer choice: anyone with real concerns could simply not buy that device.

“Everybody needs to make their own privacy decisions,” she told me. “And I can tell you, overwhelmingly, people make the decision to have the features as long as they are delivered at a cost-effective price point.”

But not everyone agrees with this framework, in part because it is so challenging for consumers to make fully informed choices. Consent should be more than just “a piece of paper” to sign or a privacy policy to glance through, says Vitak, the University of Maryland information scientist.

True informed consent means “that the person fully understands the procedure, they fully understand the risks … how those risks will be mitigated, and … what their rights are,” she explains. But this rarely happens in a comprehensive way—especially when companies market adorable robot helpers promising clean floors at the click of a button.

Do you have more information about how companies collect data to train AI? Did you participate in data collection efforts by iRobot or other robot vacuum companies? We'd love to hear from you and will respect requests for anonymity. Please reach out at tips@technologyreview.com.

Additional research by Tammy Xu.

Correction: Electrolux is a Swedish company, not a Swiss company as originally written. Milagros Miceli was part of a research team that spoke to data labelers that had seen similar images from robot vacuums.

by Eileen Guo

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June 20, 2023 at 9:18:07 AM GMT+2
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